Découverte d'un peptide bloquant l'infection des cellules pulmonaires par le SARS-CoV-2
Les travaux soumis pour publication sont accessibles en preprint. 1 Le projet, soutenu par la direction de la recherche de la faculté des Sciences et Ingénierie de Sorbonne Université et la SATT-Lutech a fait l’objet d’une demande de brevet, licencié à la Start-up (x)-Pharma.
Les données récentes sur le SARS-CoV-2 démontrent que la phase initiale de l’infection
implique l’interaction de la protéine virale SPIKE avec un récepteur humain nommé ACE2.
Cette interaction ouvre au niveau pulmonaire les portes d’entrée des cellules au virus, à
l’origine de l’infection et de la multiplication du virus.
Afin de prévenir cette interaction, les chercheurs ont entrepris de construire des leurres
peptidiques de la protéine humaine ACE2 en mettant à profit les données des structures RX
du complexe SPIKE/hACE2. Les leurres ont été construits par calcul à l’aide de deux
algorithmes permettant d’optimiser la structure et l’antigénicité. Après synthèse et validation
de leur capacité à mimer la structure de ACE2 interagissant avec SPIKE, ils ont été criblés
pour leur capacité à interagir avec SPIKE et bloquer l’infection virale sur les cellules
pulmonaires humaines. Deux mimes se sont révélés puissants, capables de stopper l’infection
virale. L’interaction entre ces mimes peptidiques et la protéine virale SPIKE est si forte qu’elle
est irréversible, les mimes s’agglutinant à la surface du virus (Figure).
En ne présentant aucune toxicité pour les cellules pulmonaires, ces leurres constituent de
puissants outils qui pourraient être utilisés dans des approches prophylactiques et
thérapeutiques pour lutter contre la COVID-19.
Cibler la prophylaxie 2 dans un premier temps permettrait de contourner le paradigme classique
de temps de développement d’un nouveau médicament. Formulés sous forme de pastilles
sublinguales ou d’un spray oral ou nasal, ces peptides pourraient permettre de bloquer
l'infection par le virus de manière préventive.
Référence: Human ACE2 peptide mimics block SARS-COV-2 Pulmonary Cell Infection, Philippe Karoyan, Vincent
Vieillard, Estelle Odile, Alexis Denis, Luis Gómez-Morales, Pascal Grondin, Olivier Lequin.
Notes :
(1) https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2020.08.24.264077v1
(2) Processus actif ou passif ayant pour but de prévenir l’apparition, la propagation ou l’aggravation d’une
maladie, par opposition à la thérapie curative visant à la guérir.
Source : Sorbonne Université
Sorbonne Université, née de la fusion des universités Paris-Sorbonne et Pierre et Marie Curie, est une université pluridisciplinaire de recherche intensive de rang mondial. Sorbonne Université couvre tout l’éventail disciplinaire des lettres, de la médecine et des sciences. Ancrée au cœur de Paris, présente en région, elle est engagée pour la réussite de ses étudiants
et s’attache à répondre aux enjeux scientifiques du 21 e siècle et à transmettre les connaissances issues de ses laboratoires et de ses équipes de recherche à la société toute entière. Grâce à ses près de 55 000 étudiants, 6 700 enseignants-chercheurs et chercheurs et 4 900 personnels administratifs et techniques qui la font vivre au quotidien, Sorbonne Université se veut diverse, créatrice, innovante et ouverte sur le monde. Avec le Museum National d’Histoire Naturelle, l’Université de Technologie de Compiègne, l’INSEAD, le Pôle Supérieur Paris Boulogne Billancourt et France Education International, elle forme l’Alliance Sorbonne Université. La diversité des membres de l’Alliance Sorbonne Université favorise une approche globale de
l’enseignement et de la recherche. Elle promeut l'accès de tous au savoir et développe de nombreux programmes et projets communs en formation initiale, continue et tout au long de la vie dans toutes les disciplines. Sorbonne Université est membre de l'Alliance 4EU+, un nouveau modèle d’université européenne, avec les universités Charles de Prague (République Tchèque), de Heidelberg (Allemagne), de Varsovie (Pologne), de Milan (Italie) et de Copenhague (Danemark).
Commentaires 1 réactions
27/11/2020 07:54
Christiane*****
Cela parait être une alternative à un vaccin dont on ignore tout et en particulier les effets secondaires. Pourquoi aucun média n'en parle-t-il?
Répondre Signaler un abus Cet avis vous a été utile : 0 0
Participez