Quand faut-il traiter la douleur ?
Chaque fois qu'une douleur est assez intense ou prolongée pour empêcher les activités habituelles de l'enfant, il faut la traiter. Pour cela, il faut d'abord la mettre en évidence, la localiser, l'évaluer.
Les enfants on parfois des difficultés à dire où, comment, "combien" ils ont mal. Parfois, ils croient qu'ils n'ont pas besoin de le dire parce que, pour eux, leur corps est "transparent" et les adultes peuvent "voir" ce qu'ils éprouvent.
Devant la douleur, chacun est différent, certains enfants se plaignent, d'autres moins et il faut arriver à accepter, sans juger, ces différences de réaction. Ce n'est pas un signe de faiblesse de dire que l'on a mal, cela ne signifie pas que l'enfant est "douillet", et rares sont les enfants qui font semblant.
Parfois, un enfant peut avoir tellement mal qu'il devient incapable de réagir. On risque alors de se tromper et de croire qu'il est simplement triste, calme ou même sage ! (les soignants parlent alors d'atonie psychomotrice). Pourtant, si on lui donne des médicaments contre la douleur, il recommencera à parler, à bouger, à jouer, à s'intéresser aux autres.
Les nouveau-nés et les bébés ressentent aussi la douleur et ils s'en défendent moins bien que les adultes. La mémoire de la douleur existe, même chez les tout-petits : après une paracentèse (piqûre dans le tympan lors d'une otite), le jeune enfant craint pour longtemps "les blouses blanches".
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