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Actualités 06/05/2014

Asthme : des insuffisances et des espoirs

[Hopital.fr] - La journée mondiale de l'asthme, le 6 mai, est l’occasion d’un coup de projecteur sur cette maladie qui touche 4 millions de personnes en France et provoque encore 1 000 décès par an chez les moins de 65 ans. Tandis que la prise en charge des enfants asthmatiques apparait insuffisante, les chercheurs se penchent sur de nouveaux traitements de l’asthme sévère.

Pas moins de 4 millions de personnes en France souffrent d’asthme (6,7% de la population et 9% des enfants), qui est la première maladie chronique de l’enfant. Une cause allergique est retrouvée chez 70 à 80 % des adultes asthmatiques, et chez 95 % des enfants atteints.

Cette maladie est responsable de 600 000 journées d’hospitalisation et de 7 millions de journées d’arrêt de travail par an, et au stade le plus sévère provoque 1 000 décès par an chez les moins de 65 ans. Presque tous ces décès seraient évités si l'asthme était dépisté, et les traitements suivis.

Une prise en charge insuffisante

À l’occasion de la journée mondiale, la revue médicale The Lancet publie une série d’articles sur les difficultés de la prise en charge de l’asthme du jeune enfant, et l’impact important de la pollution atmosphérique – et du tabac - sur les exacerbations de l’asthme.

En Europe, un tiers des enfants connaissent au moins un épisode de respiration sifflante avant l’âge de six ans. Les difficultés de la prise en charge apparaissent dès le diagnostic : une respiration sifflante peut être associée à d’autres pathologies comme les bronchiolites, qui touchent la majorité des enfants avant l’âge de deux ans. Une autre difficulté pointée par les auteurs est l’idée reçue que l’existence d’un asthme est impossible avant six ans.

Selon Francine Ducharme (CHU Sainte Justine au Canada), beaucoup d’enfants souffrant d’asthme chronique et récurrent ne reçoivent pas d’anti-inflammatoires. Cela s’explique autant par la mauvaise observance des parents que par les réserves des médecins à l’idée de prescrire un traitement chronique à des enfants. Or de nombreuses études montrent que les corticoïdes inhalés en prise quotidienne à faible dose préviennent les exacerbations d’asthme du jeune enfant (sous réserve d'un choix rigoureux de la molécule administrée et d'un suivi régulier de la croissance).

Asthme sévère : les espoirs de la thermoplastie bronchique

La Clinique des bronches, de l'allergie et du sommeil de l’Hôpital Nord de Marseille, centre expert reconnu mondialement pour ses travaux de recherche dans le domaine de l’asthme sévère, conduit avec l’Hôpital Bichat (Paris) une étude clinique sur les effets de la thermoplastie bronchique.

Cette nouvelle technique consiste à chauffer le muscle lisse qui entoure les bronches, lequel est hypertrophié chez les asthmatiques sévères. En diminuant cette masse musculaire, les symptômes de l’asthme sont atténués ainsi que le recours aux soins en urgence. Pratiquée sous anesthésie générale (en cadre hospitalier), la thermoplastie bronchique nécessite trois séances successives à trois semaines d'intervalle. Les bénéfices de la thermoplastie bronchique vont être évalués durant une année : un espoir important pour les patients souffrant d’asthme sévère.

 

Plus d’informations sur l’asthme : site de l’Association Asthme & Allergies.

 

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