Infection nosocomiale : définition
Le Conseil supérieur d’hygiène publique propose la définition suivante :
« Une infection est dite nosocomiale si elle était absente à l'admission à l'hôpital. Ce critère est applicable à toutes les infections. Lorsque la situation précise à l'admission n'est pas connue, un délai d'au moins 48 heures après l'admission (ou un délai supérieur à la période d'incubation lorsque celle-ci est connue) est communément accepté pour séparer une infection d'acquisition communautaire d'une infection nosocomiale. Toutefois, il est recommandé d'apprécier dans chaque cas douteux la plausibilité du lien causal entre hospitalisation et infection. Pour les infections de plaie opératoire, on accepte comme nosocomiales les infections survenues dans les 30 jours suivant l'intervention, ou - s'il y a mise en place d'une prothèse ou d'un implant - dans l'année qui suit l'intervention. »
Les infections nosocomiales peuvent être liées aux soins dispensés ou simplement survenir lors de l’hospitalisation, indépendamment de tout acte médical. Leur origine peut être endogène quand le patient s’infecte avec ses propres germes ou exogène lorsque les germes proviennent d’autres malades – on parle d’infection croisée –, du personnel ou de l’environnement hospitalier (eau, air, équipement, alimentation, etc.).
L’apparition d’une infection nosocomiale est favorisée par la situation médicale du patient. Autrement dit, les infections sont plus fréquentes dans des services de réanimation où les patients ont souvent subi des actes invasifs et sont particulièrement fragilisés que dans des services de médecine interne.
Les trois bactéries les plus fréquemment responsables d’infections nosocomiales se nomment Escherichia coli (24,7 %), Staphylococcus aureus (18,99 %) et Pseudomonas aeruginosa (10 %).