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Présentation de l’ostéopathie

Plus de quatre Français sur dix affirment avoir déjà consulté un ostéopathe, selon un sondage réalisé par OpinionWay pour le Syndicat de Médecine Manuelle-Ostéopathie de France (SMMOF) en octobre 2010. Si les Français sont de plus en plus nombreux à recourir à cette pratique, leur niveau de connaissances sur le sujet laisse encore à désirer. Ainsi, plus de 9 sondés sur 10 considèrent que l'ostéopathie permet essentiellement de soigner des problèmes de dos et 37 % des personnes interrogées croient que l'ostéopathie est réservée aux adultes.

Ostéopathie : définition

L’ostéopathie a été fondée à la fin du XIXe siècle, aux Etats-Unis, par le docteur Andrew Taylor Still qui enseignait alors une approche globale, holistique de la santé et recourait à des techniques de soin manuelles. Etymologiquement, ostéopathie vient d’ostéon (os en grec) et de pathos (affection, maladie). Mais cette pratique dépasse largement, comme le suggère le contexte de sa création, le traitement des affections du squelette.

L’ostéopathie repose sur trois grands principes :

  • L’unité du corps : Le premier principe de l’ostéopathie est la prise en compte des individus dans leur globalité environnementale et physique. Toutes les parties du corps étant reliées entre elles par l’intermédiaire des tissus organiques, le corps constitue une unité fonctionnelle indissociable. Dès qu’une structure du corps présente une perturbation dans son fonctionnement, cela retentit sur le fonctionnement des autres structures, même de celles situées à distance ;
  • La structure gouverne la fonction : Dès qu’une structure qui compose le corps humain commence à perdre de la mobilité, la fonction qu’elle est sensée remplir est perturbée, ce qui entraîne un trouble fonctionnel. Par exemple, une perte de mouvement du colon peut être à l’origine d’une colopathie fonctionnelle ;
  • Le corps possède ses propres règles de régulation : Pour Andrew Taylor Still, le corps possède des mécanismes d’auto-guérison.

 Que fait un ostéopathe ? Les pathologies traitées par l’ostéopathie sont variées : pathologies du système neurologique (névralgies, sciatiques, etc.), du système ORL et pulmonaire (rhinites, céphalées, etc.), du système cardio-vasculaire, du système orthopédique (lombalgies, entorses, etc.), du système neurovégétatif (états dépressifs, stress, etc.), du système digestif (constipation, gastrites, etc.), du système génito-urinaire, et séquelles de traumatismes.

Comme les ostéopathes l’admettent eux-mêmes, cette pratique manuelle n'est pas adaptée aux maladies purement organiques, génétiques ou s'accompagnant d'états infectieux ou inflammatoires importants. Elle s'adresse plutôt à des pathologies fonctionnelles dans lesquelles le corps et le psychisme sont intriqués. L’ostéopathie est curative mais également préventive.

Elle concerne aussi l’enfant et le nourrisson, notamment pour régler des problèmes d'agitation du sommeil ou pour supprimer une déformation du crâne secondaire à l'utilisation d'un forceps durant l'accouchement, par exemple.

Techniques ostéopathiques

Plusieurs techniques ostéopathiques existent qui sont convoquées en fonction du trouble soigné :

  • Les techniques structurelles : L’ostéopathe agit sur la lésion elle-même avec des manipulations douces et indolores. C’est par exemple, le geste de correction sur une entorse pour faire retrouver la mobilité de l’articulation ;
  • Les techniques fonctionnelles : Pour soigner des phases aiguës, l’ostéopathe procède par des mouvements à peine perceptibles par le patient. Ces mouvements ont été conçus au début du XXe siècle par l'ostéopathe américain William G. Sutherland ;
  • Les techniques « crânio-sacrées » : Il s'agit de très légers mouvements proches du crâne qui permettent de rétablir la délicate mobilité des os du crâne et d’agir sur le mouvement respiratoire primaire. Il faut dire que le couple crâne-sacrum forme une entité biodynamique particulièrement importante.

Réglementation

Ce n’est qu’avec la loi « droit des malades » de mars 2002 dite loi Kouchner que l’ostéopathie est reconnue et devient donc légale en France. Cette loi encadre nettement sa pratique : « L'usage professionnel du titre d'ostéopathe ou de chiropracteur est réservé aux personnes titulaires d'un diplôme sanctionnant une formation spécifique à l'ostéopathie ou à la chiropraxie délivrée par un établissement de formation agréé par le ministre chargé de la santé dans des conditions fixées par décret. » Les consultations ne sont pas remboursées.

L’ostéopathie est un titre et non une profession.

La pratique étant encore mal perçue par le milieu sanitaire, la majorité des ostéopathes français (environ 12 000) sont des médecins ou des kinésithérapeutes qui pratiquent donc une activité dite médicale. Un moyen de donner une légitimité à leur pratique ostéopathique ?

Dernière modification le 07/04/2015

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