Prévention et dépistage du cancer
Les facteurs de risque comportementaux du cancer
De multiples facteurs sont susceptibles d’intervenir dans l’apparition et le développement d’un cancer. Certains sont mal connus, mais des facteurs dépendant de nos modes de vie et de nos comportements individuels ont été clairement identifiés.
Le tabac et le cancer
Un cancer sur trois est dû au tabagisme. Le tabac est la cause directe ou un facteur favorisant pour de nombreux types de cancers : il est responsable de près de 90 % des cancers du poumon, de 50 à 70 % des cancers des voies aérodigestives supérieures (bouche, larynx, pharynx, œsophage), de 40 % des cancers de la vessie et de 30 % des cancers du pancréas.
Le risque de cancer augmente avec le nombre de cigarettes fumées chaque jour, mais la durée du tabagisme est également déterminante. Ne pas fumer ou arrêter de fumer reste donc la meilleure chose à faire pour limiter les risques de survenue de cancers.
Pour en savoir plus sur le rôle du tabagisme dans le cancer, consultez le dossier « Tabac » du site de l’INCa.
L’alcool et le cancer
La consommation de boissons alcoolisées est impliquée dans le développement de nombreux cancers : en 2000, plus de 22 000 nouveaux cas de cancers étaient attribuables à l’alcool. On lui attribue entre 9,5 % des décès par cancer. La consommation d’alcool augmente fortement le risque de cancer de la bouche, du pharynx, du larynx et de l’œsophage, de cancer du foie, du côlon-rectum et du sein. Le risque augmente de façon linéaire avec la quantité d’alcool consommée quotidiennement.
Pour en savoir plus sur le rôle de la consommation d’alcool dans l’apparition de cancers, consultez le dossier « Alcool » du site de l’INCa.
L'alimentation et le cancer
Une alimentation équilibrée et diversifiée, privilégiant autant que possible les fruits et légumes et limitant la consommation d’alcool, associée à la pratique d’une activité physique, pourrait potentiellement réduire jusqu’à 30 % des cas de cancers.
Pour en savoir plus sur le rôle de la nutrition dans la prévention des cancers, consultez le dossier « alimentation et cancers » du site de l’INCa.
L’activité physique et le cancer
Les études récentes attribuent une part grandissante à l’activité physique dans les moyens d’agir face au risque de cancers. Elle intervient directement par un effet protecteur contre le cancer du sein et le cancer colorectal.
Pour en savoir plus sur le rôle de la nutrition dans la prévention des cancers, consultez le dossier « activité physique et cancers » du site de l’INCa.
L’exposition au soleil et le cancer
La surexposition aux rayons ultraviolets est à l’origine de la grande majorité des cancers de la peau.
Pour en savoir plus sur les cancers et l’exposition au soleil, consultez le site internet « prevention-soleil.fr » développé par l'Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) et/ou consultez le dossier " l'exposition aux rayons UV " du site de l'INCa.
Les facteurs de risque environnementaux
Le rôle de l’environnement dans l’apparition de certains cancers est aujourd’hui reconnu. Il s’agit des expositions à des agents physiques, biologiques, et chimiques présents dans les lieux de vie et de travail, ainsi qu’à ceux présents lors des événements météorologiques extrêmes.
L’environnement professionnel
La majorité des cancers liés à l’environnement provient d’expositions à des substances cancérogènes dans le cadre professionnel. La part des cancers professionnels est évaluée entre 4 à 8,5 % de l’ensemble des cancers en France, majoritairement chez les hommes. Les principaux types de cancers pour lesquels un lien a été établi avec des substances de l’environnement professionnel sont le cancer du poumon (amiante et autres produits toxiques), le mésothéliome (amiante), le cancer de la vessie, des leucémies…
Pour en savoir plus, consultez le dossier " les cancers liés au travail " de l'INCa
L'environnement et le cancer
Il s’agit de l’amiante, du radon, du tabagisme passif, de la pollution atmosphérique, et des rayonnements ultraviolets solaires et artificiels.
Pour en savoir plus, consultez le dossier « cancer et environnement » de l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset) et le dossier « environnement et cancers » du site de l’INCa.
Le dépistage du cancer
Le dépistage du cancer est une démarche qui permet de diagnostiquer tôt la maladie. Il vise à détecter, en l’absence de symptômes, des lésions susceptibles d’être cancéreuses ou d’évoluer vers un cancer. On parle ainsi de dépistage lorsqu’on réalise des examens de surveillance alors qu’on se sent a priori en bonne santé.
Lorsqu’une anomalie est décelée par le dépistage, des examens complémentaires plus approfondis sont alors nécessaires pour déterminer s’il s’agit ou non d’un cancer.
Le dépistage organisé
Le dépistage est dit organisé lorsqu’une action d’incitation au dépistage est mise en œuvre par les autorités de santé sur la base de recommandations nationales. Il existe par exemple un dépistage organisé du cancer du sein pour les femmes de 50 à 74 ans, ainsi que du cancer colorectal pour les personnes âgées de 50 à 74 ans.
Pour en savoir plus sur le dépistage organisé, consultez les dossiers « dépistage organisé du cancer du sein », « dépistage organisé du cancer colorectal », « dépistage du cancer du col de l'utérus » du site de l’INCa.
Le dépistage individuel
Il repose sur une initiative du médecin ou de son patient. C’est le cas par exemple pour le dépistage du cancer du col de l’utérus, pour celui du mélanome, ou du cancer de la prostate. Il se met également en place pour les personnes qui présentent un risque plus élevé que la moyenne de développer un certain type de cancer.
Pour en savoir plus sur le dépistage individuel, consultez le dossier " dépistage et détection précoce " du site de l’INCa.