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Prévention et santé publique 07/04/2015

Accidents (et bobos) de l'été

L’été ne rime pas toujours avec "soleil, coquillages et crustacés" et connaît son lot de petits ou gros bobos. Voici quelques conseils élémentaires pour agir en cas de piqûres, morsures, noyade, coup de chaleur...

Ce dossier est réalisé en partenariat avec la Croix-Rouge française.

Accidents de l’été : les piqûres d'insectes, piqûres d'animaux marins ou morsures

PIQURES D'INSECTES

Elles sont généralement plus douloureuses que dangereuses et la douleur initiale est suivie d'un gonflement.

Que faire ?

Vous pouvez appliquer une crème contre les démangeaisons.
Si l'insecte vous a laissé son dard (seules les abeilles perdent leur aiguillon), retirez-le délicatement (pour éviter de le casser) avec une pince à épiler, préalablement désinfectée avec de l'alcool à 70°.
Si la piqûre est localisée dans la bouche ou l'arrière-gorge, s'il y a risque d'étouffement, si la personne présente des signes allergiques (gonflement, douleurs intenses) appelez immédiatement le 15.
 

Comment se protéger ?

 En évitant les conduites à risques comme :

  •  marcher pieds nus sur l'herbe

  •  laisser traîner des boissons et aliments sucrés

  •  porter des couleurs vives et du parfum

  •  faire des mouvements brusques pour chasser l'insecte

PIQURES D'ANIMAUX MARINS

Les oursins
Leurs piquants ne sont pas venimeux, mais peuvent néanmoins se surinfecter entraînant un abcès. Il faut donc les extraire rapidement avec une pince à épiler avant de désinfecter la plaie.

Les vives
Souvent cachées dans le sable des plages du sud de la France, leur venin provoque une douleur très intense pouvant provoquer un malaise. Si possible plongez le membre dans une eau la plus chaude possible (attention à ne pas se brûler), puis désinfectez, donnez du paracétamol pour réduire la douleur et consultez en urgence un médecin.

Les méduses
Leur contact entraîne des lésions urticantes douloureuses mais rarement graves sauf chez les personnes allergiques.
Il ne faut surtout pas se gratter mais rincer la plaie à l'eau de mer sans frotter, la recouvrir de sable, puis laisser sécher. Retirez ensuite le sable à l'aide d'un carton rigide pour enlever les cellules urticantes encore présentes sur la peau. Rincez à nouveau avant d'appliquer un antiseptique.
Ne touchez jamais les méduses échouées sur la plage. Même mortes elles conservent leur pouvoir urticant.

Comment se protéger ?

Sur les rochers et dans les zones à risques, portez des sandalettes en plastique et éviter de vous baigner si la mer est infestée de méduses.

MORSURES

Les vipères sont les seuls serpents venimeux vivant sous nos climats mais leur morsure est très rarement mortelle. Il se peut que l'on ressente une petite douleur au moment de la morsure mais sans avoir le temps d'apercevoir le reptile. Les crocs de vipère donnent deux petits points, souvent entourés d'une auréole rouge
 

Que faire ?

  • Prévenir les secours

  • Rassurer et allonger la victime pour éviter que le venin se diffuse dans son organisme.

  • Immobiliser la zone mordue.

  • Ne pas utiliser de dispositif d'extraction de venin, ne pas essayer de sucer le venin, d'inciser la plaie, de poser un garrot, ni d'injecter de serum antivenimeux (car il peut provoquer des allergies graves).

  • Si possible, nettoyez la plaie avec de l'eau et du savon de Marseille, désinfectez et refroidissez l'endroit de la morsure avec un linge ou un sac rempli de glace, cela calme la douleur.

  • Si vous êtes dans un endroit isolé, transportez la victime sans la faire marcher et conduisez la aux urgences.

 

Comment se protéger ?

  •  En portant des bottes ou des chaussures montantes

  •  En évitant de soulever des pierres ou de mettre ses mains dans les troncs d'arbre.

Accidents de l’été : le coup de chaleur

Résultant d'une exposition prolongée à la chaleur, il provoque une surchauffe du corps, qui se traduit par une fièvre élevée, une rougeur du visage, des maux de tête, une forte sensation de soif voire des vomissements et des troubles de la conscience.

Il menace principalement les enfants, moins résistants face à une forte chaleur, mais il peut toucher aussi les adultes.
Le coup de chaleur est une urgence. La mortalité a diminué ces dernières années du fait d'une meilleure prise en charge et d'un traitement précoce et efficace mais reste encore autour de 10%. L'évolution est le plus souvent favorable, mais le coup de chaleur peut laisser parfois persister des séquelles (crampes, troubles neurologiques).

On distingue le "coup de chaleur classique" et le "coup de chaleur d'exercice".

LE COUP DE CHALEUR CLASSIQUE

Il survient en dehors de tout effort, lors de vagues de chaleur estivale (insolation) ou dans des ambiances anormalement chaudes comme un véhicule fermé en plein soleil.
Il touche les âges extrêmes de la vie, jeunes enfants et seniors.

Prévenir un coup de chaleur classique
La survenue du coup de chaleur chez les adultes, est plus fréquente chez les seniors.

La réduction de certains traitements est recommandée pendant les vagues de chaleur. Demandez conseil à votre médecin. De même l'utilisation de ventilateurs et de climatiseurs doit être favorisée. Il est nécessaire de boire régulièrement.

Chez les enfants et particulièrement les nourrissons, il faut éviter les expositions prolongées au soleil ou en endroits clos (voitures, cabanes à toit en taule…).

En cas d'incident, une consultation médicale doit être effectuée le plus précocement possible.

Par ailleurs, il est indispensable de faire boire régulièrement tout enfant exposé à la chaleur.

Enfin, le port de casquette ou l'utilisation de parasol doivent être favorisés durant les journées ensoleillées.

Si la victime est un nourrisson
Suite à un coup de chaleur, un bébé ou un jeune enfant peut souffrir de déshydratation et en mourir.

Appelez immédiatement le 15 s'il présente l'un ou plusieurs des symptômes suivants : pleurs, fatigue et abattements (yeux cernés), troubles de conscience, sécheresse des muqueuses (dessèchement de la langue et des lèvres), observation d'un pli cutané (quand on pince la peau de l'enfant, elle reste plissée plus longtemps que normal. Trop sèche, elle a perdu son élasticité).

Initiation aux premiers secours enfant et nourrisson

LE COUP DE CHALEUR D'EXERCICE

Le "coup de chaleur d'exercice " ou "hyperthermie maligne d'effort", survient au cours d'un effort musculaire intense ou prolongé (exercice sportif…).
Certains médicaments peuvent favoriser sa survenue. Le coup de chaleur doit être différencié des autres accidents dus à la chaleur, mais qui sont sans fièvre (crampes dues à la chaleur), ou avec une fièvre modérée (insolation…).

Prévenir un coup de chaleur d'exercice
Cela passe d'abord par un entraînement sérieux avant toute participation à une épreuve sportive intense.

En cas d'affection cardio-vasculaire ou rénale, il faut s'abstenir et en parler d'abord à son médecin. En cas de prise de médicaments, il est nécessaire de se renseigner si ceux-ci ne sont pas susceptibles de favoriser la survenue d'un coup de chaleur.

Il est indispensable de s'abstenir de prendre de l'alcool 24 heures avant une épreuve sportive intense et éviter les boissons aux propriétés diurétiques (café, thé) 12 heures avant.
Pendant l'effort, l'apport de boissons doit être important.

Il faut enfin que les vêtements soient adaptés, pour une protection de la chaleur (de préférence en coton, de couleur claire, avec une casquette).

Accidents de l’été : la noyade

Première cause de mortalité par accident chez les enfants, la noyade engendre la mort d'une centaine d'enfants chaque année. Pour éviter le drame, la prévention est indispensable. L'accès aux piscines et autres points d'eau doit être protégé. 

En aucun cas, l'enfant ne doit rester seul près d'un point d'eau quel qu'il soit.

Equipez-le de brassards ou de maillot flotteur et ne laissez pas de jouets flottants dans l'eau pour limiter la tentation.

En cas d'accident, comment réagir ?

Apprenez les gestes qui sauvent : se former aux premiers secours

Dans toute la France, les délégations de la Croix-Rouge française proposent des formations de Prévention et secours civiques de niveau 1 (PSC 1), permettant d'acquérir par équivalence le Brevet européen des premiers secours (BEPS).

Forte de plus de 5 000 formateurs de premiers secours, l'association forme chaque année plus de 900 000 personnes au premiers secours dont 145 000 PSC 1.

La formation PSC 1 dure une dizaine d'heures environ, découpées en demi-journées, en soir ou en week-end selon les sessions. A partir de 10 ans, tout le monde peut suivre cette formation.

A la Croix-Rouge française, le coût d'une formation PSC 1 varie de 50 à 60 euros, celui-ci étant soumis à variation en fonction des charges de la délégation. Ce prix inclut le guide récapitulant les gestes appris, remis à la fin de la formation.

Consultez le catalogue national des formations.   

Retrouvez aussi toute l’année les quelques gestes simples à la portée de tous, qui peuvent permettre de sauver des vies : que faire face à une personne qui s'étouffe ? Une personne qui est inconsciente ? Une personne qui saigne abondamment ? Une personne qui se plaint d'une douleur thoracique ? Consultez notre dossier « Gestes de premier secours ».

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