Dépisté tôt, le cancer colorectal se guérit dans 9 cas sur 10
Avec 42 000 nouveaux cas en 2012 et plus de 17 500 décès, le cancer colorectal reste en France le troisième cancer le plus fréquent et le deuxième cancer le plus meurtrier. Mais ce cancer, lorsqu’il est dépisté tôt, se guérit dans 9 cas sur 10.
Seuls 31% des personnes concernées ont réalisé le test
Bien que le programme national de dépistage du cancer colorectal soit généralisé depuis 2009, la participation des Français ciblés reste trop faible. Elle a même diminué en 2012-2013, selon les dernières données publiées par l'Institut de veille sanitaire (InVS).
En 2012-2013, sur 18 millions de personnes concernées, 5 millions - soit seulement 31% des personnes concernées - ont réalisé le test de recherche de sang occulte dans les selles. La participation est donc inférieure à l'objectif européen minimal acceptable de 45%, et loin derrière le taux souhaitable de 65%, constate l'InVS.
La participation varie considérablement selon l'âge, le sexe ou le département. Les femmes adhèrent davantage que les hommes (32,8% versus 29,1%). D'une région à l'autre, le taux de participation oscille de 7,3% en Corse à 43,7% en Alsace. L'Ile-de-France n'est qu'à 23,9%, la Guyane à 17,3% et La Réunion à 22,7%.
Nouvel appel au dépistage
Le ministère de la santé et l'Institut national du cancer, en partenariat avec la Caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs salariés (Cnamts), le Régime social des indépendants (RSI) et la Mutualité sociale agricole (MSA), relancent donc le dispositif d'information à l'occasion de Mars bleu.
En 2014, la mobilisation est centrée sur le niveau de risque de développer ce cancer et elle donne un rôle essentiel au médecin généraliste avec le slogan : "Savoir quand parler du dépistage du cancer colorectal avec son médecin".
Trois niveaux de risque
Le risque dépend de l'âge, des antécédents personnels et familiaux. Puisque 95% des cancers colorectaux se développent après 50 ans, toutes les personnes entre 50 et 74 ans sont donc éligibles pour participer au programme national de dépistage organisé.
En fonction du niveau de risque établi lors de la consultation avec le médecin généraliste, ce dernier orientera le patient vers un dépistage ou un suivi médical adapté :
- Dans la majorité des cas, le test recommandé pour les personnes de 50-74 ans sans risque particulier et dites à "risque moyen" (80% des cancers colorectaux) est le test de recherche de sang occulte dans les selles (Hémoccult). Remis par le médecin traitant, il est indolore, à faire chez soi et doit être répété tous les deux ans.
- En cas d'antécédents personnels ou familiaux de cancer colorectal ou de polype, ou de maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI), le médecin adressera son patient vers un gastro-entérologue. L'examen de dépistage recommandé est la coloscopie pour ces personnes à risque élevé (15% à 20% des cancers colorectaux).
- Enfin, en cas de maladie héréditaire (Lynch ou polypose adénomateuse familiale - PAF), le patient est orienté vers une consultation d'oncogénétique et un gastro-entérologue. En cas de mutation, le risque est très élevé (1% à 3% des cancers colorectaux).
Consulter notre dossier Cancer
Voir aussi :
Cancer colorectal : bientôt un nouveau test de dépistage ?
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