Des vagins cultivés en laboratoire et implantés avec succès
Des chercheurs américains ont réussi à recréer des vagins en laboratoire et à les implanter chez 4 jeunes filles de 14 ans souffrant d'aplasie vaginale, c'est-à-dire nées sans vagin. Les résultats de leurs travaux, réalisés en 2006, ont été publiés le 11 avril dans la revue médicale The Lancet.
Jusque-là, des chirurgiens avaient réussi à implanter des vagins artificiels. Cette fois, l’équipe du centre médical Wake Forest, en Caroline du Nord, a mis en culture des cellules prélevées au niveau de la vulve chez chacune des patientes. La bande de cellules vaginales développées en laboratoire a ensuite été répartie sur une grille en collagène mimant la forme d'un vagin, puis la structure a été implantée chez les jeunes filles.
Huit ans après leur opération, les quatre jeunes femmes opérées assurent avoir des fonctions sexuelles normales, et si jusqu'ici aucune d'elles n'est tombée enceinte, une grossesse est théoriquement possible.
Cartilage du nez
Entre décembre 2010 et février 2012 en Suisse, 5 personnes âgées souffrant de cancers de la peau au niveau du nez ont bénéficié d’une technique similaire. Les résultats sont également en ligne sur le site du Lancet. L’équipe du CHU de Bâle a prélevé des fragments de cartilage dans la fosse nasale des patients avant leur opération, et a mis les cellules en culture pour les faire se multiplier. Lorsque les médecins ont retiré la partie du nez touchée par la tumeur, le cartilage obtenu en laboratoire a servi à reconstruire le nez.
Une technique mieux tolérée par le système immunitaire du patient, qui pourrait remplacer celle qui consistait à prélever le cartilage des côtes ou des oreilles.
Le reportage du Wall Street Journal sur les vagins cultivés en laboratoire (en anglais).
Lire aussi :
Implantation d’un larynx artificiel chez l’homme, une première mondiale
Transmettre sa position sur le don d’organes à ses proches, une nécessité
Greffes : le don du vivant en hausse en 2013
L'implantation d'un cœur artificiel à l'HEGP prouve l'excellence de la médecine française
Commentaires 0 réactions
Soyez le premier à réagir !
Participez