Don croisé : les premières greffes prévues pour début 2013
L’association lance une campagne de sensibilisation à la greffe avec donneur vivant et souhaite en faire le premier traitement de l’insuffisance rénale terminale afin d’augmenter le nombre de greffes de rein faites en France et lutter ainsi contre la pénurie. L’un des moyens de développer les greffes avec donneurs vivants est le don croisé. Autorisé par la loi de bioéthique de juillet 2011, il permet de faire des greffes qui auraient été impossibles sinon.
Lorsqu’il existe une incompatibilité immunologique entre un donneur potentiel et son receveur, on peut procéder à un échange de reins avec un autre «couple» dans la même situation, sous couvert de l’anonymat. Le receveur A recevra le rein du donneur B et réciproquement.
Les textes d’application ont été publiés en septembre, chargeant l’Agence de la biomédecine (ABM) d’une nouvelle mission, celle du don croisé entre personnes vivantes. L’ABM y travaille et a presque fini, a indiqué le Pr Christophe Legendre, chef du service de néphrologie et transplantation rénale à l’hôpital Necker (AP-HP, Paris).
Elle a recensé 70 à 75 couples donneur/receveur concernés et elle met en place actuellement un algorithme pour gérer l’appariement, a ajouté Alain Tenaillon, réanimateur qui a longtemps travaillé à l’ABM, membre de Renaloo et du comité de pilotage des états généraux du rein. «Les premières greffes devraient pouvoir se faire en début d’année», a-t-il indiqué.
Aux Etats-Unis, ce sont des chaînes de dons qui sont mises en œuvre en partant d’un donneur altruiste. La plus importante a rassemblé 60 donneurs et receveurs permettant de réaliser 30 greffes. Mais cela n’est pas possible en France à ce jour car le don altruiste tel qu’il se pratique couramment pour la moelle osseuse n’est pas autorisé par la loi pour le rein.
D'après un article APM du 19/12/2012
sl/ab/APM polsan
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