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Actualités 22/06/2015

Incivilités à l’hôpital : les infirmiers, premiers touchés

Infirmier discutant avec une patiente
Plus de 12 000 incivilités ont été signalés par 353 établissements auprès de l'Observatoire national des violences en milieu de santé (ONVS) en 2013. La psychiatrie, les unités de soins de longue durée (USLD) et les urgences sont les services les plus concernés par des faits de violence majoritairement commis par les patients.

353 établissements ont fait part de 12 432 faits de violence. Les secteurs de la psychiatrie, des urgences et de la gériatrie (USLD-Ehpad) sont les plus concernés.

La psychiatrie comptabilise un tiers des faits de violence (3 934) Viennent ensuite les urgences (2437 incivilités), les USLD-Ehpad (1 263), l’extérieur de l’établissement et les soins de suite et de réadaptation (SSR).

Si, en psychiatrie, les violences sont pour moitié physiques (53 %) et pour moitié verbales (47 %), aux urgences, la violence verbale représente 80 % des faits signalés.

L'observatoire note également dans son rapport que 45 % des violences aux personnes relèvent du niveau 3 de gravité (violences volontaires) suivi du niveau 1 (injures) avec 32 %. 1 % a relevé du niveau 4 (violences avec arme). Les atteintes aux biens ont, quant à elles, représenté 3 662 signalements.

78 % des victimes sont des personnels

Près de huit fois sur dix, la victime est un personnel de l’établissement. Dans 46 % des cas, il s’agit d’un infirmier, dans 44 % d’un personnel soignant non-infirmier et, dans les 10 % des cas restant, d’un personnel médical.

Victimes dans 13 % des cas, les patients sont à 72% les auteurs des faits de violence. 16 % des visiteurs-accompagnants commettent également des incivilités.

Le principal motif, dans plus de 20 % des cas, « est un reproche lié à la prise en charge ». Sont ensuite cités le temps d'attente jugé excessif, l'alcoolisation, le refus de prescription, le règlement de compte, le diagnostic non accepté et la drogue.

Des réponses institutionnelles

La présentation de ce bilan est également l'occasion pour l'observatoire de présenter des mesures de prévention mises en œuvre dans des établissements : partenariats avec les associations de patients ; désignation d'un correspondant santé au sein des commissariats ; vidéo-protection ; mise en place d'alertes ; facilitation du dépôt de plainte ; mise en place de rencontres annuelles avec la préfecture ; déclinaison des accords nationaux sur la violence, etc.

La communication est un élément fort dans le dispositif de prévention. On pourra citer à cette occasion la campagne de l’Assistance publique – hôpitaux de Marseille qui avait été primée lors des Rencontres de la communication hospitalière en 2014 : « Stop violence : les professionnels de l’AP-HM prennent soin de vous, prenez soin d’eux ! ». Sur chacune des trois affiches qui composent le dispositif, des messages récurrents portent sur la vidéosurveillance, le dépôt de plainte,  etc..

 

Consultez notre dossier sur Le respect des règles de savoir-vivre, d’hygiène et de sécurité.

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