L’appel au 15 et après ?
[hopital.fr] Que se passe t-il une fois qu’on a composé le 15 ? Comment est-on pris en charge par les équipes d’urgence (SAMU ou SMUR) ? Quelles sont les spécificités des SMUR ? Comment se retrouve-t-on aux urgences ou entre les mains des cardiologues ? Eléments de réponse avec l’exemple d’une prise en charge d’un infarctus.
Tout commence par un appel au centre 15 pour des douleurs thoraciques. Après un interrogatoire minutieux et le recueil systématique de données administratives (identité, coordonnées), l’assistant de régulation médicale du centre transmet l’appel à un médecin régulateur spécialiste de l’urgence.
Ce médecin doit décider dans un délai très court de la meilleure réponse à apporter à la demande du patient ou de son proche. Dans le cadre d’une douleur thoracique, s’il a le moindre doute sur son origine coronaire, le médecin régulateur du SAMU active l’unité mobile hospitalière du SMUR la plus proche.
SMUR ou SAMU ?
Tandis que le SAMU est un service d’aide médicale urgente, les SMUR sont des services mobiles d’urgence et de réanimation. Mais, tout comme le SMUR, le SAMU est un service hospitalier qui se trouve le plus souvent au cœur des pôles hospitaliers de l’urgence.
Il existe un SAMU – ou centre 15 – par département. Son centre de réception et de régulation des appels d’urgence siège dans l’hôpital le plus important du département, généralement un centre hospitalier universitaire (CHU). Les médecins qui exercent dans les centres 15 sont donc des médecins hospitaliers (urgentistes ou spécialistes).
Avec 400 bases en France métropolitaine, toutes situées dans des services d’urgence, les SMUR sont, en quelque sorte, le bras armé du SAMU. Ils sont activés par le SAMU qui coordonne l’ensemble de ses moyens mobiles d’intervention sur son département.
Les bases SMUR disposent d’ambulances de réanimation, les unités mobiles hospitalières, qui bénéficient toutes d’une équipe qualifiée composée d’un médecin urgentiste, d’une infirmière spécialisée dans le domaine de l’urgence et d’un ambulancier.
Une prise en charge précise et rapide
Le SMUR intervient et réalise un électrocardiogramme à partir duquel le médecin urgentiste effectue son diagnostic, dans un délai inférieur à 10 minutes selon les recommandations internationales.
C’est à partir de ce diagnostic que la stratégie thérapeutique de l’infarctus est déterminée. Si le délai entre le moment où l’électrocardiogramme est réalisé et interprété par le médecin du SMUR et l’arrivée du patient dans la salle de cardiologie interventionnelle de l’hôpital est inférieur à 2 heures, le médecin choisira la réalisation d’une angioplastie. Si ce délai est supérieur à 2 heures, le patient devra immédiatement bénéficier d’une thrombolyse pré-hospitalière.
Une fois le diagnostic posé, la stratégie thérapeutique envisagée et le traitement pharmacologique d’accompagnement institué, le médecin du SMUR fait un bilan au médecin régulateur du SAMU, qui se met en rapport avec les cardiologues du centre de cardiologie interventionnelle afin de préparer la prise en charge du patient. Le plus souvent, en effet, le patient ne sera redirigé ni vers les urgences, ni vers l’unité de soins intensifs cardiologiques, mais directement vers la salle de cardiologie interventionnelle.
Pour plus de renseignements :
- sur les réponses thérapeutiques qu’on peut apporter aux infarctus du myocarde, lisez notre article intitulé « Infarctus, une course contre la montre et pour la vie » ;
- sur les urgences, découvrez notre dossier dédié aux urgences hospitalières.
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