La dénutrition, un problème de santé publique méconnu
Conséquences de la dénutrition en établissement de santé
La dénutrition augmente les risques de complications, diminue la tolérance aux médicaments et multiplie par cinq le risque de contracter une infection nosocomiale. Chez les personnes âgées, la dénutrition augmente la perte d’autonomie et modifie durablement leur qualité de vie. De plus, la dénutrition allonge la durée du séjour en l’hôpital et accroit les risques de retour.
La prise en charge de la dénutrition
Prendre en charge la dénutrition des patients à l’hôpital permet tout d’abord d’améliorer leur évolution clinique, leur qualité de vie, mais permet également de diminuer les coûts : le coût de la prise en charge nutritionnelle ne représente que 2,5 % du coût lié aux complications de la dénutrition.
Plusieurs solutions sont possibles pour prendre en charge les patients dénutris : les conseils diététiques et les compléments nutritionnels oraux pour les patients pouvant s’alimenter, ou la nutrition entérale (nutriments directement apportés au patient via une sonde au niveau du système gastro-intestinal) et parentérale (par voie intraveineuse). La nutrition parentérale a beaucoup évolué, notamment grâce à des acteurs comme l’entreprise Baxter, qui a mis au point une nutrition « à façon », personnalisée en fonction des besoins nutritionnels du patient.
Impliquer les professionnels de santé
Le manque de prise en charge nutritionnelle semble lié à la méconnaissance de ce problème, et à un manque d’implication des professionnels de santé, bien qu’en progrès depuis quelques années. Les 10èmes Journées Francophones de Nutrition (du 12 au 14 septembre 2012) sont l’occasion de mobiliser autour de ce problème de santé publique et de transmettre des recommandations sur la prise en charge nutritionnelle.
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