La rhinite allergique est-elle de saison ?
La plus courante des allergies respiratoires a vu sa fréquence multipliée par quatre au cours des trois dernières décennies, affectant maintenant plus de 25 % de la population générale en France, selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).
Symptômes et traitements
Bien que cette affection soit bénigne, elle pose un réel problème de santé publique du fait de l’importance de son impact sur la qualité de vie. En effet, la rhinite allergique se caractérise par la survenue régulière d’éternuements en salve, d’écoulement nasal et d’obstruction nasale. Des signes conjonctivaux d’intensité variable sont fréquemment associés (larmoiements, rougeurs, picotements). Dans les formes sévères avec de la toux voire de la gêne respiratoire, elle conduit à un véritable handicap, cause de troubles du sommeil, d’irritabilité, d’absentéisme scolaire, d’arrêt de travail.
Les trois plus grands allergènes sont, par ordre décroissant, les acariens, les pollens et les chats. Contrairement donc à ce que l’on pourrait penser, la rhinite allergique n’est donc pas une pathologie saisonnière.
Son traitement peut prendre trois formes :
- L’éviction. Elle consiste à réduire autant que faire se peut la charge allergénique de l’environnement. Si elle fait la preuve de son efficacité dans le domaine de l’allergie aux acariens, elle est difficile à mettre en œuvre au cours des allergies polliniques ;
- Les traitements médicamenteux. Ces traitements les plus fréquents sont surtout représentés par les antihistaminiques. Les corticoïdes nasaux sont souvent utilisés en renfort ou en alternative car ils sont plus efficaces sur l’obstruction nasale ;
- La désensibilisation. Elle vise à rendre le patient tolérant vis-à-vis de l’allergène responsable. C’est une sorte de traitement vaccinal reposant sur l’administration régulière d’extraits allergéniques pendant une période prolongée, idéalement 3 à 5 ans.
Prise en charge : l’importance de la personnalisation
Une des particularités du traitement est la large place accordée à l’auto-surveillance et à l’automédication. L’intensité des symptômes variant chez une même personne d’un jour à l’autre en fonction de l’exposition aux allergènes, le patient devra adapter le traitement que lui a prescrit son médecin. C’est la raison pour laquelle une bonne connaissance de sa pathologie est indispensable pour pouvoir bien contrôler les symptômes.
Pour en savoir plus, consultez les alertes du réseau national de surveillance aéro-biologique et notre dossier sur les allergies.
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