La violence à l’égard des soignants augmente !
Triste record : en 2013, 925 médecins ont signalé avoir été victimes d’une agression (verbale ou physique), dont 75 % exercent en cabinet de ville et 25% dans un établissement de santé. Ce chiffre était de 798 l’année précédente.
Selon le bilan annuel 2013 du Conseil national de l’Ordre des médecins, les départements du Nord (48 événements déclarés), la Seine-St-Denis (45) et Paris (40) sont en tête du nombre d’agressions déclarées. À l’autre bout du palmarès, on trouve le Loir-et-Cher, le Lot-et-Garonne, le Morbihan, l’Orne et les Pyrénées-Atlantiques où aucun incident n’a été signalé en 2013.
Concernant le profil des victimes, 58 % des médecins touchés par la violence (et la déclarant) sont des généralistes. Chez les spécialistes, les plus touchés sont les ophtalmos (7 %), les psychiatres (4 %) et les gynécologues-obstétriciens.
Le patient est l’agresseur dans 53 % des cas. Dans 16 % des situations déclarées, c’est un accompagnant qui est à l’origine de l’agression. Il peut aussi s’agir d’un membre de la famille d’un patient… L’agression du médecin est verbale dans 69 % des cas, physique (mais sans arme) dans 11 % des cas. Elle a pour but un vol dans 21 % des cas.
« Stop Violence », la campagne de l’AP-HM primée
A l’hôpital, la violence peut concerner l’ensemble des soignants, infirmières et aides-soignantes en premier lieu.
Lors des 8èmes Rencontres de la communication hospitalière organisées par la Fédération Hospitalière de France, le 27 mars, l’Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM) a reçu le Grand prix pour sa campagne de communication intitulée « Stop violence : les professionnels de l’AP-HM prennent soin de vous, prenez soin d’eux !».
Lancée dans l’ensemble des établissements de l’AP-HM, la campagne met en scène des affiches avec des accroches percutantes :
« Notre métier ? Sauver des vies… Pas risquer la nôtre ! »,
« Notre mission ? Vous soigner… Pas nous faire insulter ! »,
« Notre priorité ? Ramener à la vie… Pas vous faire patienter pour rien !».
Sur chaque affiche, des messages récurrents portent sur la vidéosurveillance, le dépôt de plainte, le rappel de la loi, le lien avec les services de police afin de dissuader les individus agités.
Consultez notre dossier sur Le respect des règles de savoir-vivre, d’hygiène et de sécurité.
Lire aussi :
Violences en établissements de santé : la psychiatrie toujours en tête
Les conventions entre les établissements de santé et les forces de l'ordre vont être actualisées
Un web-documentaire sur les violences à l’hôpital pour lever le tabou
Un hôpital "n'est pas un quartier de sécurité" (Marisol Touraine)
Commentaires 0 réactions
Soyez le premier à réagir !
Participez