Tous les Français pourront se former à l'utilisation des défibrillateurs cardiaques
[hopital.fr] Un nombre croissant de collectivités ou de grands services publics - comme la SNCF - installent des défibrillateurs dans les lieux publics. Un arrêté du ministère de la Santé met sur pied une initiation à leur utilisation.
Chaque année, les accidents cardiaques provoquent environ 50.000 décès. Une partie d'entre eux pourrait être évitée par une intervention immédiate, en attendant l'arrivée des secours (pompiers, Samu...). L'utilisation de défibrillateurs automatisés externes (DAE) - couramment appelés défibrillateurs cardiaques - permet ainsi de multiplier par quatre ou cinq les chances de survie.
En pratique, il s'agit d'un appareil fonctionnant sur batterie, qui analyse automatiquement l'activité du cœur d'une personne en arrêt cardio-respiratoire (ce qui évite à l'opérateur toute prise de décision) et provoque, si nécessaire, des chocs électriques externes (la défibrillation), grâce à des électrodes placées à même la peau. L'utilisateur est guidé par une synthèse vocale et/ou par un écran intégré à l'appareil. Très courants dans les pays anglo-saxons, les défibrillateurs commencent à se multiplier en France dans les bâtiments ou lieux publics (terrains de sports, gymnases, musées, lycées, parcs, gares...), mais aussi dans les entreprises.
Grâce à l'aide intégrée à l'appareil, tout témoin d'un accident est supposé pouvoir se servir d'un défibrillateur. Mais l'expérience montre qu'une formation préalable permet d'accroître l'efficacité du dispositif. Aussi un arrêté publié au Journal officiel du 4 août 2010 met-il en place "une initiation à la prise en charge d'une victime qui présente un arrêt cardiaque et à l'utilisation d'un défibrillateur automatisé externe". Cette formation repose sur une démarche volontaire. Il restera donc possible, en cas de nécessité, d'utiliser un défibrillateur même sans y avoir été formé. D'une durée d'environ une heure, l'initiation a pour objectif de fournir toutes les informations de base sur les trois actions à entreprendre si l'on est témoin d'un arrêt cardio-respiratoire : appeler, masser et défibriller. Cette initiation doit ainsi permettre à la fois d'identifier les signes permettant de reconnaître un arrêt cardiaque et de réaliser, auprès de la victime, les gestes permettant d'augmenter ses chances de survie.
La formation sera dispensée par groupes d'une douzaine ou d'une cinquantaine de personnes, selon que la démonstration est effectuée par le formateur sur un moyen de simulation ou au moyen d'un dispositif individuel d'initiation, associé à un support multimédia. Elle sera assurée par les formateurs en premiers secours des organismes habilités ou des associations agréées à l'enseignement du secourisme ou par les formateurs SST (sauvetage-secourisme du travail). Les premières formations devraient se mettre en place avant la fin de l'année.
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