Urgences : les Hôpitaux de Paris promettent de diviser par deux le temps moyen d'attente
Pas moins d'une quarantaine de mesures réparties en sept engagements constituent la "stratégie globale d'amélioration des urgences" de l’AP-HP. Et ce, alors que ses services d’urgences sont de plus en plus fréquentés : le nombre de passages, qui dépasse déjà le million, progresse de 2% en moyenne par an depuis 10 ans et même de 3% pour les patients de plus de 75 ans, généralement des cas plus complexes.
De 4 heures à 2 heures d’attente pour les adultes
Martin Hirsch, le directeur de l'AP-HP, promet ainsi de diviser par deux le temps de passage dans les services d'urgences, d'ici à 5 ans. Celui-ci glisserait donc de 4 à 2 heures en moyenne pour les adultes et de 2h25 à moins d'une heure pour les enfants. En parallèle, l'AP-HP promet de "mettre fin aux attentes supérieures à 4 heures pour des patients qui n'ont pas à être hospitalisés".
Autre engagement, la transformation des conditions d'attente des patients pour passer, selon Martin Hirsch, "d'une attente passive à une attente active", rassurante et donc à même de diminuer l'anxiété. Pour ne plus rester seuls, les patients pourront garder à leur côté une personne de confiance avec moins de restrictions qu'actuellement ou, à défaut, disposer de bénévoles volontaires (associatifs, agents en services civiques...) aptes à les épauler dans leurs questionnements. Un dispositif déjà expérimenté aux urgences de l'hôpital Bichat.
Des psychiatres, des gériatres et des travaux
Par ailleurs, l’AP-HP s'engage à améliorer la régulation médicale en clarifiant le rôle respectif du Samu et des pompiers, et à développer l’orientation des patients relevant de la médecine générale vers des maisons médicales de garde ou cabinets de ville ouverts en soirée.
Au sein même des urgences, les filières rapides ou « fast tracks » vont être généralisées pour les patients ayant besoin d’un avis médical rapide, de même que la présence des psychiatres et la prise en charge gériatrique aux urgences. Les délais d'obtention des résultats d'analyses ou d'imagerie vont aussi être réduits.
Enfin, pour "remédier aux défauts architecturaux", le directeur général promet d'investir 40 millions d'euros d’ici à 2019, entre autres à Cochin, Lariboisière, Pompidou...
Consultez notre dossier sur les urgences.
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